Kanari

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Kanari, P2P-based groupware

URL = http://www.internetactu.net/index.php?p=2328

Kanari.com unavailable during testing March 2006.

Kanari is a groupware tool, like Groove, for P2P-based cooperation. An interview with one of the French developers. Frederic Soussin stresses that P2P is primarily a cultural revolution : the ability to work together without prior autorisation or infrastructure.

« Groove, comme Kanari, sont des outils basés sur le peer to peer : les machines se parlent entre elles sans passer par un serveur central. Qu'est-ce que ces outils de groupware peuvent apporter de plus ?

Oui, des outils utilisables rapidement et facilement il en existe deux : Groove et Kanari. Mais ils n'ont pas le même parti pris. Groove est, d'une manière générale, très centré autour des échanges en direct, même s'il y a beaucoup de fonctions asynchrones. Kanari est lui délibérément centré sur les échanges asynchrones. Le premier est fondé sur le fait que les machines peuvent se parler les unes aux autres parce qu'elles sont mises en relation par un serveur central (il s'agit de peer to peer avec quand même un serveur qui fait la relation). Pour le deuxième, les informations sont véhiculées d'une machine à l'autre par le routage mail. Mais pour les mettre en place, l'un comme l'autre, il n'y a pas besoin de demander d'autorisation à personne. Ce qui à mon avis est une meilleure définition du peer to peer qu'une définition technique. La défintion technique c'est de dire : ce sont des machines qui se parlent directement entre elles. Mais ce sont surtout des individus qui sont capables de faire des choses directement les uns avec les autres sans interventions extérieures. L'intérêt du peer to peer c'est qu'il affranchit l'entreprise de devoir faire un investissement massif. Chaque fois qu'une entreprise voulait faire du groupware, elle devait investir dans un serveur, embaucher des développeurs... Il y avait une étape de départ lourde et coûteuse en énergie qui demandait des compétences nouvelles, de la formation etc.Avec le peer to peer, le cadre qui a envie de faire du groupware télécharge un logiciel, l'installe, l'installe éventuellement sur l'ordinateur de quelques collaborateurs et ça démarre dans les minutes qui suivent. Il n'y a plus besoin de passer par un serveur central, plus besoin de passer par un administrateur central. C'est pour cela que je pense que le peer to peer est plus une révolution culturelle qu'une révolution technologique. C'est une révolution technologique extraordinaire mais la révolution culturelle c'est de pouvoir travailler ensemble sans passer par une espèce de besoin de validation. Il faut que des gens prennent le risque de faire des choses qui ne leur sont pas apportées par les services centraux. C'est carrément l'évasion de la part de l'utilisateur de l'entreprise. Le problème est que, forcément, il y en aura toujours pour dire : interdit le peer to peer, on ne contrôle pas, l'information n'est pas centralisée, on ne sait pas où elle va, etc. Mais une organisation ne gère pas non plus les flux d'informations qui circulent via le téléphone portable, pourtant il y a des choses vitales qui se disent. Autre avantage : jusqu'à présent, les systèmes de groupware ont souvent été des sytèmes qui se sont refermés sur eux-mêmes. En gros l'entreprise mettait en place un système de groupware mais était incapable de communiquer avec d'autres personnes que les gens internes à l'entreprise. Avec les logiques peer to peer, la majorité des outils étant gratuits et ouverts, les gens peuvent tout à fait créer des groupes d'échanges inter-entreprises. La masse du business qui se fait sur la planète se fait entre les organisations et non pas à l'intérieur d'une même organisation. Le peer to peer va permettre de trouver cette fluidité inter-organisations qui ne peut pas reposer sur les services informatiques centraux. Une organisation ne peut pas imposer à une autre un service informatique central. C'est perçu comme intrusif. Si je vous dis : "on va mettre en place un système de groupware mais c'est moi qui gère toute les informations avec mes outils", vous ne serez pas d'accord. Le peer to peer est plus centré sur l'initiative individuelle de faire quelque chose avec les autres. Avant on attendait qu'il y ait une initiative qui parte du sommet pour expliquer comment s'organiser. Je crois que la réalité est probablement au croisement de ces deux dynamiques. » (http://www.internetactu.net/index.php?p=2328)